Les plus beaux contes des frères Grimm
Frères Grimm (Page 2)
26La jeune fille sans mains
Il était une fois, il y a quelques jours, à l'époque où la farine des villageois était écrasée à la meule de pierre, un meunier qui avait connu des temps difficiles. Il ne lui restait plus que cette grosse meule de pierre dans une remise et, derrière, un superbe pommier en fleur. Un jour, tandis qu'il allait dans la forêt couper du bois mort avec sa hache au tranchant d'argent, un curieux vieillard surgit de derrière un arbre. A quoi bon te fatiguer à fendre du bois? dit-il. Ecoute, si tu me donnes ce qu'il y a derrière ton moulin, je te ferai riche. - Qu'y a-t-il, derrière mon moulin, sinon mLisez le conte → 28Les lutins
I C'était un cordonnier qui était devenu si pauvre, sans qu'il y eût de sa faute, qu'à la fin, il ne lui reste à plus de cuir que pour une seule et unique paire de chaussures. Le soir, donc, il le découpa, comptant se remettre au travail le lendemain matin et finir cette paire de chaussures; et quand son cuir fût taillé, il alla se coucher, l'âme en paix et la conscience en repos; il se recommanda au bon Dieu et s'endormit. Au lieu du cuir le lendemain matin, après avoir fait sa prière, il voulait se remettre au travail quand il vit, sur son établi, les souliers tout faits et complètement finiLisez le conte → 29Le conte du genévrier
Il y a de cela bien longtemps, au moins deux mille ans, vivait un homme riche qui avait une femme de grande beauté, honnête et pieuse; ils s'aimaient tous les deux d'un grand amour, mais ils n'avaient pas d'enfant et ils en désiraient tellement, et la femme priait beaucoup, beaucoup, nuit et jour pour avoir un enfant; mais elle n'arrivait pas, non, elle n'arrivait pas à en avoir. Devant leur maison s'ouvrait une cour où se dressait un beau genévrier, et une fois, en hiver, la femme était sous le genévrier et se pelait une pomme; son couteau glissa et elle se coupa le doigt assez profondément pLisez le conte →
46Le lièvre et le hérisson
Cette histoire, enfants, va vous paraître un mensonge, et pourtant elle est vraie; car mon grand-père, de qui je la tiens, ne manquait jamais, quand il me la racontait, d'ajouter: « Il faut pourtant qu'elle soit vraie; sans cela on ne la raconterait pas. » Voici l'histoire, telle qu'elle s'est passée. C'était dans une matinée d'été, pendant le temps de la moisson, précisément quand le sarrasin est en fleur. Le soleil brillait dans le ciel, le vent du matin soufflait sur les blés, les alouettes chantaient dans l'air, les abeilles bourdonnaient dans le sarrasin, et les gens se rendaient à l'égliLisez le conte → 47Le banquet céleste
Un pauvre petit paysan entendît un jour à l'église le prêtre dire que, quand on voulait entrer au paradis, il fallait marcher droit. Il se mit en route, allant toujours tout droit devant lui, par monts et par vaux, sans jamais se détourner. A la fin, son chemin le conduisit dans une grande ville et au milieu d'une belle église où on célébrait le service divin. En voyant toute cette magnificence, il s'imagina qu'il était arrivé dans le ciel, et, plein de joie, il s'y arrêta. Quand l'office fut terminé, le sacristain lui dit de sortir, mais il répond: « Non, je ne sors pas, je suis enfin au cielLisez le conte →